Le Maroc fête la mondialisation
Mardi dernier, j'ai suivi un congrès à Rabat où un intervenant est parvenu, en quelques minutes, à remettre en cause la « menace » que les pays en voie de développement constituent pour notre industrie. Son homélie m'a semblé d'autant plus intéressante que les médias se fixent en général sur les dangers de la mondialisation. D'après cet intervenant (et je suis évidemment d'accord avec lui), les pays en voie de développement font partie intégrante du paysage économique. Les salaires y sont moins importants car la productivité y est plus faible, du fait que les habitants de ces pays savent à peine lire et écrire. Mais si ces pays dotés d'un bas salaire peuvent fournir du travail moins cher qu'en Europe, cela profite aussi aux consommateurs européens. Grâce à eux, ces derniers bénéficient de produits moins chers et peuvent dédier l'argent à l’achat de produits créés ici. En fait, les pays à bas salaires renouvellent l'économie. Et il est aberrant de vouloir combattre le mécanisme des industries en déclin. En premier lieu, la préservation de secteurs qui ne sont plus compétitifs par l'emploi de subventions est extrêmement coûteux. En second lieu, c’est un processus naturel qui est déjà en cours depuis des décennies : des industries se développent et périclitent. Et enfin, tant qu’une subvention est consacrée à des secteurs « perdants », les employés qui y sont actifs ne sont pas disponibles pour être mobilisés dans des secteurs promis à un avenir. Le fait d'observer les pays à bas salaire comme un ennui est en fin de compte une bêtise. Somme toute, ils ne font que supplanter des industries qui n'on plus rien à faire dans notre niveau d'industrialisation. En toute logique, à mesure que notre rendement augmente, il y a certains emplois que nous ne voulons plus remplir car nous n'en voyons plus l’utilité. Ces secteurs sont alors récupérés par des personnes ayant une productivité plus faible. Pourquoi un programmeur fabriquerait-il un T-shirt, par exemple, alors qu'avec ses qualifications, il peut apporter une valeur ajoutée dans les technologies de l‘information ? Ce congrès à Rabat m'a séduit, car il faisait fi du regard toujours alarmiste qu'ont les médias sur l'économie internationale. Pour en savoir davantage, je vous invite à vous connecter sur le site de l’agence séminaire au Maroc, organisateur de cet événement.