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Electron sauvage
31 octobre 2017

Pontoise: en avion de chasse

Hier, j'ai réalisé un vieux rêve : j'ai effectué un vol en avion de chasse ! Ca s'est passé à l'aérodrome de Pontoise. Je me suis présenté au matin, un peu anxieux. J'avais mal dormi la veille à l'idée de cette journée. Après un briefing où l'on m'a présenté l'appareil et les consignes de sécurité, j'ai enfilé ma combinaison de vol et je me suis rendu sur le parking, devant le hangar. Le Fouga Magister m'y attendait. On le reconnaît aussitôt, avec son empennage en V et ses couleurs flashy. Le ventre noué, je me suis hissé à bord de l'appareil et harnaché au siège. Quelques minutes plus tard, on était parti. Le décollage fut un peu décevant, je dois dire. Je m'attendais à me retrouver scotché à mon siège, mais la poussée est en fait linéaire. Dès les premières minutes de vol, j'ai surtout été impressionné par la puissance de l'avion : il ne bouge pas d'un pouce en dépit du vent. On a commencé par un vol de découverte, idéal pour prendre quelques photos souvenirs. Puis on a enchaîné avec un vol à basse altitude, ce qui permettait de profiter un peu mieux de la sensation de vitesse. Puis le pilote m'a demandé si j'étais prêt pour la phase de voltige. J'ai répondu que oui mais quand ça a commencé, je peux vous assurer que je ne m'attendais pas à un tel choc ! Le pilote a commencé par un huit brésilien. J'ai soudain pesé plusieurs fois mon poids. J'ai voulu lever les bras mais c'était difficile, parce qu'ils pesaient soudain très lourd. Jusque-là, tout allait bien. Le pilote m'a alors demandé si j'étais toujours avec lui. J'ai à peine eu le temps de lever le pouce que les acrobaties ont repris. Et cette fois, elles se sont enchaînées à un tel rythme que j'ai rapidement perdu le fil. Pendant les quelques fractions de secondes de répit entre chaque manœuvre, je tentais de retrouver mes points de repère qui changaient sans cesse, basculant dans tous les axes, me faisant progressivement perdre tout sens de l'orientation. Tout allait très vite et les manœuvres s'enchaînaient sans discontinuer : tonneaux, virages, looping, passage sur le dos, tout y passait. A peine avions-nous fini une figure qu'une autre suivait. Le pilote me demandait régulièrement si j'étais toujours avec lui, et je répondais avec le sourire. Malgré l'intensité des évolutions qui allait crescendo, je me laissais progressivement aller, profitant pleinement de ces sensations uniques de perte totale de contrôle doublée d'une confiance absolue. Bizarrement, c'est lorsque la voltige a été finie que j'ai commencé à avoir la nausée. Et en définitive, il m'a fallu utiliser le petit sac en papier kraft. Mais en dehors de ce léger détail, je ne regrette vraiment pas l'aventure. Pour plus d'informations, allez sur le site de cette expérience de baptême en L-39 à Paris Pontoise et retrouvez toutes les informations.

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