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Electron sauvage
2 octobre 2015

Le retour d'Assange

Le fondateur de WikiLeaks, Julian Assange, s'est exprimé mercredi soir sur TF1 au sujet des révélations sur l'espionnage de trois présidents français par les États-Unis. Le lanceur d'alerte a promis la divulgation prochaine de nouveaux documents. Depuis son refuge londonien, le fondateur de WikiLeaks s’est adressé en direct, mercredi 24 juin, à des millions de téléspectateurs français. Julian Assange a ainsi signé son grand retour sur la scène médiatique, après trois années de réclusion forcée dans l'ambassade d'Équateur de la capitale britannique. "La souveraineté (de la France) ne peut pas être piétinée", a lancé le fondateur du site lanceur d'alerte, dans une interview accordée à la chaîne de télévision TF1, estimant que "le moment (était) venu pour la France" de lancer une enquête parlementaire et des poursuites. Le fondateur de WikiLeaks a insisté sur la dimension économique et industrielle de l’espionnage américain. "Ça touche directement l’emploi en France (…) Le chômage en France est particulièrement élevé, il y a une raison à ça. Les États-Unis jouent un sale jeu et cherchent à marginaliser la compétitivité des entreprises françaises et européennes", a déclaré Julian Assange. "C'est le début d'une série" de révélations, a prévenu le patron de Wikileaks, sans donner plus de détail sur les informations dont il dispose. Cette interview est une intervention médiatique de premier plan pour l'Australien, toujours recherché par la justice suédoise pour des accusations de viol et d’agression sexuelle. Menacé d’arrestation, Julian Assange s’était réfugié en juin 2012 dans l’ambassade équatorienne de Londres. Le fondateur de WikiLeaks a toujours nié les accusations et affirme être victime d’un complot ourdi par les États-Unis. Réunion d'un Conseil de défense, convocation de l'ambassadrice américaine à Paris, envoi de deux responsables du renseignement aux États-Unis : le chef de l'État François Hollande a réagi avec vigueur mercredi. La présidence a prévenu que Paris "ne tolèrera aucun agissement mettant en cause sa sécurité". Cette réaction française est cependant de l'ordre de la "posture", selon plusieurs observateurs. "On est obligé de dire que c'est pas bien, et en même temps, on sait que ça continuera", commentait ainsi le député centriste Hervé Morin. "En matière de renseignement, il n'y a pas d'amis, pas d'alliés, il n'y a que des intérêts", a pour sa part rappelé Alain Chouet, ancien responsable des services français, selon lequel la France "ne se prive pas" non plus d'espionner ses alliés. Des associations de défense des droits de l'Homme ont dénoncé l'inaction judiciaire de la France, alors que la surveillance de la NSA a fait l'objet d'une plainte dans ce pays dès 2013. Mercredi, le Parlement français a adopté une loi controversée sur le renseignement qui légalise, selon ses détracteurs, des pratiques contestables des services secrets au nom de l'antiterrorisme. Une concomitance loin d'être fortuite : les médias français "Libération" et Mediapart, qui sont opposés à cette réforme, ont publié la veille du vote les documents de Wikileaks.

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